Comment se sont déroulées vos trois années en Licence AES ?
J’ai beaucoup aimé mes études en AES. Plus j’ai avancé dans le cursus, plus j’ai apprécié, car cela devenait concret et précis. En L1, les cours sont « obligatoires » et généralistes, mais en L2 et L3, il devient possible de se faire un programme et de se spécialiser, soit en droit public, soit en gestion des entreprises. De manière générale, on fait du droit, de l’économie, de la sociologie, de l’histoire et même de l’informatique. Quand on ne sait pas trop ce qu’on veut faire, l’AES offre l’avantage de balayer plein de matières et permet de découvrir ce qui nous plaît le plus.
Par ailleurs, j’ai de très bons souvenirs : l’ambiance au sein de la promotion était très bonne, avec une vraie cohésion. Le contexte géographique compte beaucoup aussi. L’Université est très bien placée et je me suis senti rapidement à l’aise ici. Et puis, en termes d’information et de communication, les étudiants étaient très bien orientés.
Qu’avez-vous fait après votre Licence d’AES ?
J’ai toujours eu dans un coin de ma tête l’idée de rentrer dans la fonction publique, c’est pourquoi j’ai choisi l’option droit public durant ma Licence. J’ai ensuite poursuivi en
Master 1 Droit public général, le Master AES n’existant pas encore à l’époque. Je n’ai malheureusement pas été au bout de mon année, car je travaillais en parallèle dans un magasin de vêtements. Pour autant, je n’ai rencontré aucune difficulté à suivre les cours de Master. Au contraire, les étudiants en provenance d’une Licence AES s’en sortaient parfois mieux que les autres lors des cours de droit des collectivités territoriales.
« Il n’y a vraiment aucun souci à partir en Master Droit public après une licence AES »
Une fois les confinements passés, j’ai souhaité relancer ma carrière en intégrant la fonction publique. Je ciblais la fonction publique d’État. C’est ainsi que j’ai trouvé un poste de contractuel à l’
Université Toulouse 3 - Paul Sabatier. J’ai travaillé pendant deux ans comme gestionnaire de scolarité à la Faculté de pharmacie. Puis, j’ai passé un premier concours, que j’ai obtenu : adjoint technique principal de 2
e classe (ITRF, BAP J, catégorie C). Concours qui m’a amené sur mon poste actuel, à la Bibliothèque Universitaire d’UT Capitole. La Licence AES m’a énormément aidé pour la préparation de ce concours. En regardant les annales, je me rendais compte que je savais répondre aux questions car j’avais déjà vu tout cela pendant mes cours.
Pouvez-vous nous décrire votre poste actuel ?
Depuis un an et demi, je suis gestionnaire administratif et financier au sein de la BU d’UT Capitole. J’ai une collègue qui est aussi gestionnaire financière et une autre qui s’occupe de la logistique. Nous nous partageons les tâches et nous entraidons. Ma mission principale est la commande d’achat : nous sommes en relation avec les fournisseurs pour l’achat des livres. Cela se matérialise par la création et l’envoi de bons de commande depuis un logiciel. Nous gérons également les déplacements professionnels de tous nos collègues, qui partent en mission ou en formation. Il y a aussi la gestion des litiges pour les prêts de livres qui ne sont pas ramenés à la BU, ainsi que l’encaissement des recettes issues des droits d’inscription et la gestion du courrier administratif. Nous préparons aussi les renouvellements de marchés, surtout pour les fournisseurs qui ont été choisis par un appel d’offres. Enfin, nous participons à l’accueil du public, ce qui nous amène à travailler dans toutes les bibliothèques (Arsenal, Manufacture des Tabacs, Garrigou…).
Avez-vous des projets d’évolution professionnelle ?
Pour être tout à fait transparent, j’ai préféré la gestion de scolarité à la finance. Ce qui me manque terriblement en finance, c’est le contact avec le public. Je le retrouve heureusement depuis je fais des permanences d’accueil à la BU. Donc à l’avenir, mon souhait serait de retrouver un poste de gestionnaire de scolarité pour travailler auprès des étudiants. Et bien sûr, je compte évoluer en passant de nouveaux concours de la fonction publique, dès cette année et directement en catégorie A. Mes études me permettent en effet de tenter le grade d’ingénieur d’études. J’ai encore un peu de temps devant moi mais je compte bien aller jusqu’au bout du processus.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux étudiants actuels du parcours AES ?
J’aimerais leur dire que l’AES n’est pas une sous-faculté ! Les cours de droit donnés aux étudiants d’AES sont les mêmes que ceux donnés aux étudiants de l’École de droit. Ce parcours offre d’énormes avantages. Son côté pluridisciplinaire permet d’ouvrir ses horizons. Privé, public, cela ne ferme aucune porte. De nombreux métiers sont possibles après.